Il y a près d’un an que j’essaie de suivre les nombreuses interventions de Jean-François Gayrard sur Internet et je crois pouvoir affirmer sans trop m’avancer que nous avons des vues très proches concernant l’avenir numérique des textes. Ces derniers temps, il a fait fort quand il a critiqué Antoine Gallimard et son refus obstiné du format epub.
Il est vrai que sur le fond, Antoine Gallimard a tort et plus encore, semble mal informé sur ce format qui pourtant est plus souple qu’on ne le pense.
Chez Robert Ne Veut Pas Lire, on a même créé un studio dédié à l’epub. On y monte des albums photos, des bandes dessinées, on fait des tables des matières complexes et on a même trouvé une recette maison pour que la mise en page ne soit pas massacrée,advenant que l’on veuille changer de grosseur de caractères. Nous pouvons même changer les polices, pourvu que l’on se cantonne à un certain nombre de fontes classiques dont l’illustre Garamond, naturellement associé au nom Gallimard. Pour l’instant, l’ePub Studio, c’est la débrouille et l’épluchage des documentations qui nous ont donné des outils de travail. Mais l’IDPF, l’organisme open source à l’origine du format, planche depuis plusieurs mois sur un epub 2.0.1, nouveau draft sensé répondre aux critiques habituelles. Parmi les plus importantes améliorations ( désolé, il est 3:14 du matin, j’ai la flemme de traduire)) :
On peut dès lors comprendre que Gallimard, symbole patrimonial français, ait quelques craintes à ce sujet. Le propos du non-respect de la mise en page initiale est marginal, ce sont les coûts de transformation qui, au début, risquent d’être faramineux.