Tokyo, Québec : le rythme dans la peau

Publié: 20 mars 2010 dans PENN STATION NYC / RobertNeVeutPasLire
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Tokyo-Quebec

Tokyo,Québec, par Leroy K. May

Lundi dernier, nous avons mis en ligne, chez Robert NVPL, un texte qui a longtemps traîné sur ma table de travail. Ce n’était pas volontaire, la première lecture m’avait plu, suffisamment pour en accepter la publication, mais sa modernité m’avait figé. Il fallait attendre, se trouver des tâches plus physiques, retourner voir la Grosse Pomme. Cela dura tout l’été. Quand l’automne fut venu et que je fus bien dépourvu, je repris ce texte. 18 chapitres denses, ponctuation minimale, nombreux flashbacks, atmosphère oppressante jusqu’à ce que de somptueuses envolées poétiques nous apportent un peu d’oxygène. Le tout porté par un beat, un duo batterie/basse qui propulse la machine et nous fait taper du pied.

Patiemment, l’auteur et moi-même avons peaufiné ce récit, nous échangeant mails par-dessus mails durant les périodes les plus intenses. Il fallait muscler le bébé, lui enlever son gras de bedaine, tout en respectant ce qui m’avait séduit en première lecture: le ton et le rythme. Car une oreille musicienne est nécessaire pour goûter pleinement la force des textes de Leroy K. May et même si l’intrigue (mais y en a-t-il vraiment une ?) est parfois encombrée d’objets coupants, l’histoire se déroule sous vos yeux comme un tapis de Perse soigneusement tissé.

Faisant suite à la publication d’Edouard Bond, Tokyo, Québec prend place dans un programme éditorial singulier qui semble trouver par lui-même sa voie: ambiances urbaines sans frontières, récits oniriques, par instants glauques, menaçants, voire trash, narration menée dans une langue aux accents métissés. Joual (version 2.0), québécismes appuyés, anglais, français, références littéraires, urgence de rédaction née d’une longue pratique des blogues et des réseaux sociaux ( ah! les 140 caractères de Twitter, quelle école de concision et de clarté!) toutes ces influences se mêlent sans difficulté.
Et nos prochains titres marchent allègrement sur ces traces.
Il se pourrait que ces blogues, ainsi que Facebook et Twitter, réinventent une manière d’écrire, ce n’est encore qu’une mince piste, mais nous l’empruntons sans regarder en arrière.
Nos auteurs sont, pour la plupart, omniprésents sur le web. Et RobertNVPL n’est pas un modèle de discrétion non plus… Nous nous y faisons donc de nouveaux amis, virtuels, d’abord et finalement, bien réels.
Nous organisons de petits soupers arrosés et avançons ensemble, machettes à la main pour défricher, débroussailler, progresser en territoire inconnu, semblables à Stanley et son équipe, sur les traces du Dr. Livingstone.

Nous sommes ainsi. Ce qui fait de RobertNVPL beaucoup plus qu’un éditeur. Nous sommes une agence de rencontre pour passionnés de textes extra-ordinaires. Comme dans extra-terrestre.

Jf

Vous pouvez suivre Leroy K May en lisant son blogue judicieusement nommé Tout est fiction.

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commentaires
  1. Leroy dit :

    Eh ben JF! Tu me fais plaisir en ce dimanche matin ensoleillé! Je viens de recevoir le texte de David. Bien hâte de m’y plonger.

    Urgentissimement vôtre

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