DRM

Publié: 11 novembre 2009 dans PENN STATION NYC / RobertNeVeutPasLire, SCHENECTADY / Livres
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J’ai toujours pensé que vouloir protéger les droits d’un créateur était légitime (pour le moins). Aussi, de prime abord, des DRM (Digital Right Management) pour protéger une oeuvre, ça ne me gêne pas pourvu que tout soit clair, précis et convivial et que ces DRM soient en fait des RDM (Right Digital Management). Le client sait à quoi s’attendre. C’est un « faire trade », un commerce équitable.
Libre ensuite aux hackers, crackers, nutters et frostedflakers de relever le défi et aux « pirates » de télécharger l’oeuvre. C’est dans l’ordre des choses et c’est aussi un autre débat.
Mais ce qui me fait fumer le disjoncteur, c’est quand ces DRM sont un parcours d’obstacle qu’aucun cheval dûment vacciné n’oserait entreprendre, tels les ADE (Adobe Digital Edition).
Réjouissez-vous, j’ai un exemple. Vous décidez, un beau matin de novembre, de nourrir votre Sony Reader.
Vous allez sur un site-entrepôt appelé pompeusement plateforme numérique qui vous renverra aussitôt chez un libraire (comme c’est bien pensé!).Vous soulagez votre carte de crédit de 14,90€. La TVA est incluse. Vous êtes au Canada? Vous ne devriez pas payer de TVA ?Désolé, ce problème n’est pas encore résolu! 14,90€ !!!
Vous téléchargez.
Enfin, l’objet(?)précieux est là, hum…un instant, on vous demande aussi de télécharger Adobe Digital Edition. Inscription chez Adobe, nouveau téléchargement, long,long,long et installation du logiciel Adobe. Vous allez pouvoir ouvrir le fichier, ça tourne, ça tourne et hop! le serveur Adobe refuse d’authentifier votre fichier! Vous pouvez tout désinstaller, réinstaller, vous désinscrire, vous réinscrire, niet, nada, kaput.
Supposons maintenant que vous avez réussi — j’en connais, croyez-le ou non — le test de cette fameuse authentification. Le livre est sur votre ordinateur, c’est le temps de le passer sur votre Sony.
Malheur à vous si vous avez un Mac! Il vous faut un PC sous Windows! Car le logiciel de Sony ne marche pas sur Mac. On se croit revenu au temps de la guéguerre Mac/PC! Moi qui pensais vivre dans un monde désormais multiplateforme? Ais-je reculé dans le temps ? Ais-je changé d’univers ? Le Cirque du Soleil m’a-t-il embauché? Suis nommé président de l’ADQ?
Acheter un livre en fichier numérique ressemble, pour l’instant, à un cauchemar de fonctionnaires et de formulaires mauves, verts ou jaunes, un scénario qu’aurait pu écrire Goscinny.
Si j’achète un texte sous forme numérique, je veux, comme consommateur, pouvoir le lire sur un iPod, un Sony, un Nook, un Kindle, ou un Mac . Tant qu’on oubliera celui à qui est destiné le produit et ce qu’il veut pouvoir en faire, tant qu’on ne l’écoutera pas, on condamnera le livre numérique à la confidentialité.
C’est peut-être ce que recherchent certains. Ils n’ont pourtant qu’à penser à leurs taux de retour. Ça devrait les mettre sur la bonne voie.

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